Histoire de pets

Parfois ils se laissent entendre
Mais on en parle pas
Eux qui pourtant sont souvent guettés
Comme autant de signes de bonne santé.
Il y a le pet tonitruant
Qui éclate bruyamment.
Le pet sonore et lent
Qui meurt doucement
Entre deux fesses serrées
Qui cherchent à l’étouffer.
Le pet en chapelet
De petits bruits discrets
Qu’on laisse aller
Sans volonté.
Le pet taciturne et secret
Qui souffle en s’exhalant
Silencieux et si odorant
-C’est toi qui ?
Oh ! Non !
Comme si c’était dégradant
De se laisser aller à péter !
Il y a aussi le pet avorté
Qui entraîne avec lui
Vers la sortie
De sombres rejets.
Le pet qui s’esclaffe
Heureux de sa gaffe
Sur les coussins dorés
D’une bonne société
Parfois un peu trop policée.
Et puis, il y a l’autre :
Le pet violent, récurrent
Qui gueule
Qui explose et s’interpose
Au cœur des conversations de salon
« Vous me faites chier
Vous qui vous croyez bien nés
Avec toutes vos paix
Apparemment négociées
Et si souvent déguisées :
Bombes
Obus, mines
Autant d’énormes pets
Qui vous pètent à la figure !
Pour ceux là, honte à vous ! »

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